Les annonces d’annulation de compétition pour cause de rhinite ou de rhinopneumonie se multiplient. La dernière en date, la tournée des As au Pôle International du Cheval de Deauville du 30 novembre au 1er décembre est reportée. Donc la « rhino » est revenue, en force, comme on l’avait déjà vécu au début 2021, avec déjà de multiples annulations de compétitions. Le communiqué de presse du RESPE (réseau d’épidémio-surveillance en pathologie équine) du 18 novembre 2024 fait le point sur le développement de l’épidémie : différentes compétitions ont constitué des foyers de contamination significatifs. Consulter les communiqués et les alertes du RESPE est certainement la meilleure façon de suivre l’évolution de la situation de façon objectivée.
La contribution de Harness Vision à la prévention des effets de la rhinopneumonie, sous ses différentes formes :
- Harness Vision fournit d’une part une solution de surveillance en continu de votre cheval au box, ce qui vous permet de surveiller votre cheval à distance quand il présente des premiers symptômes.
- La solution vous permet de sélectionner une séquence vidéo courte tirée des trois derniers jours de surveillance pour la partager avec un expert extérieur, vétérinaire en particulier. Votre praticien recevra alors par mail un lien qui lui permettra de visualiser sur son ordinateur ou son smartphone la séquence à analyser. Tout cela évitera un déplacement éventuellement inutile.
- Le système d’attache très simple des caméras permet de déplacer la caméra d’un box vers un autre box en fonction des symptômes identifiés sur tel ou tel cheval.
- La solution vous permet par ailleurs de mesurer la fréquence d’alimentation, d’abreuvement ou de repos de votre cheval : ces comportements classiques de votre cheval sont le plus souvent altérés en cas de maladie et ces changements, remontés
par votre système, pourront vous alerter.
Quelques rappels sur la rhinopneumonie équine :
La rhinopneumonie équine est une maladie virale qui touche les chevaux. Elle est causée par deux types d’herpèsvirus spécifiques aux équidés : l’herpèsvirus équin de type 1 (HVE-1) et de type 4 (HVE-4). Ces virus sont largement répandus et peuvent avoir des conséquences significatives sur la santé des chevaux et l’économie du
secteur équestre.
Après une première infection, ces virus peuvent rester en sommeil dans l’organisme du cheval, une caractéristique typique des herpès virus. Cette latence permet au virus de se réactiver ultérieurement, notamment en cas de stress ou de baisse de l’immunité, entraînant une nouvelle manifestation de la maladie. La rhinopneumonie équine se manifeste sous trois formes principales. La forme respiratoire est la plus courante, souvent causée par l’HVE-4. Les symptômes incluent une fièvre modérée, une toux sèche, un écoulement nasal clair pouvant devenir épais et jaunâtre en cas de surinfection bactérienne, une inflammation de la gorge et une perte d’appétit. Cette forme est particulièrement fréquente chez les jeunes chevaux et peut
entraîner des épidémies dans les élevages. La forme abortive, principalement due à l’HVE-1, provoque des
avortements chez les juments gestantes, généralement entre le 8ᵉ et le 11ᵉ mois de gestation. L’avortement survient souvent sans signes précurseurs, et la jument ne présente pas nécessairement de symptômes apparents. Cette forme peut entraîner des « tempêtes d’avortements » au sein d’un élevage, causant des pertes économiques importantes. La forme nerveuse, également appelée myéloencéphalopathie herpétique équine (EHM), est la plus grave et est associée à certaines souches de
l’HVE-1. Les signes cliniques incluent une incoordination, une paralysie des membres postérieurs, une perte de la fonction de la vessie et de la queue, et, dans les cas sévères, une paralysie complète pouvant entraîner la mort. Bien que moins fréquente, cette forme nécessite une attention vétérinaire immédiate. La transmission des herpèsvirus équins se fait principalement par contact
direct avec des sécrétions nasales infectées, des avortons, des placentas ou des fluides utérins. Le virus peut également se propager indirectement via du matériel contaminé, des vêtements ou des mains humaines. Les chevaux porteurs asymptomatiques jouent un rôle crucial dans la propagation de la maladie, car ils peuvent excréter le virus sans montrer
de signes cliniques. Les facteurs de risque incluent le stress, les déplacements fréquents, la concentration élevée de chevaux dans un même lieu et le manque de mesures de biosécurité. Les jeunes chevaux, les juments gestantes et les chevaux immunodéprimés sont particulièrement vulnérables. La prévention repose sur plusieurs axes. Des vaccins sont disponibles pour réduire la gravité des formes respiratoires et abortives de la rhinopneumonie. Cependant, aucun vaccin n’offre une protection
complète, notamment contre la forme nerveuse. Il est recommandé de vacciner les chevaux à risque selon un protocole adapté, en concertation avec un vétérinaire. Les mesures de biosécurité incluent l’isolement des nouveaux arrivants pendant au moins 21 jours, la limitation des contacts entre les chevaux, la désinfection régulière du matériel et des installations, et une hygiène rigoureuse des mains et des vêtements des personnes en contact avec les chevaux.
En cas de suspicion de rhinopneumonie, il est essentiel d’isoler immédiatement le cheval affecté, de consulter un vétérinaire pour un diagnostic précis et d’informer les autorités sanitaires compétentes. Une surveillance accrue des autres chevaux de l’écurie est également essentielle. Il n’existe pas de traitement spécifique contre les herpèsvirus équins. La prise en charge est principalement symptomatique et vise à soutenir l’animal pendant la phase aiguë de la maladie. Cela peut inclure le repos, une hydratation adéquate, une alimentation adaptée et, si nécessaire, l’administration d’anti-inflammatoires ou d’antibiotiques en cas de surinfection bactérienne. Dans les formes nerveuses, des soins intensifs et une surveillance constante sont souvent requis.